Coopération
Pour le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les coopératives renferment un véritable atout pour le développement durable. Il revient donc aux gouvernements de leur offrir des plateformes comme moyen d’expression.
A l’occasion de la journée mondiale des coopératives ce samedi, le secrétaire général de l’ONU a tenu à remettre en avant le potentiel fort prometteur de ces associations. Pour Ban Ki-moon, la coopération, “synonyme d’autonomisation, d’inclusion et de durabilité” incarne le principal moteur des objectifs de développement durable, selon lequel nul ne doit être laissé-pour-compte. Dans le secteur financier par exemple, le secrétaire général a indiqué que les coopératives servent plus de 857 millions de personnes, dont des dizaines de milliers vivant dans la pauvreté.
Une “dimension humaine” qui s’est ainsi répercutée sur les résultats financiers des coopératives. A ce jour, leurs avoirs à l‘échelle mondiale avoisinent les 20 trillions de dollars et elles génèrent environ 3 trillions de dollars de revenu annuel.
C’est pourquoi Ban Ki-moon a appelé les gouvernements à créer un environnement porteur où les coopératives puissent prospérer et contribuer à la réalisation du développement durable. “Depuis les crises financières et économiques mondiales de 2007 et 2008, les coopératives financières ont fait la preuve de leur vigueur et de leur utilité”, a-t-il notamment justifié. A en croire le SG de l’ONU, l’emploi, l‘égalité et la lutte contre la faim et la pauvreté peuvent certainement puiser des ressources dans la coopération.
Cas du continent africain
En Afrique, les coopératives n’ont pas encore permis la révolution industrielle, notamment dans le secteur de l’agriculture, mais elles pourraient bien y contribuer. Dans ce secteur, premier pourvoyeur d’emplois sur le continent, la coopération a fait preuve de prouesses. Des milliers de petits producteurs ont ainsi pu voir leur productivité s’améliorer grâce à l’accès aux marchés, aux crédits, à l’assurance et à la technologie.
Aux acheteurs, les coopératives évitent les soucis de multiplication des fournisseurs, avec l’avantage de n’avoir qu’un seul interlocuteur.
Au moment où l’Afrique lutte pour obtenir son autosuffisance alimentaire, ces associations sont un fleuron pour la consommation locale, dans la mesure où, mieux équipées que les petits agriculteurs, elles facilitent l’approvisionnement en masse de produits locaux. Dans le même temps, elles permettent la réduction de l’importation et donc, des frais de transport, de douane et les risques de change.
Néanmoins, les coopératives africaines doivent encore battre de nombreux sentiers. Le faible niveau d‘éducation des agriculteurs, les capacités financières limitées, la dépendance financière vis-à-vis de sources de financement extérieures, sont autant de facteurs qui ralentissent l‘émergence de ces associations sur le continent.
Malgré tout, de grands espoirs sont fondés dans la coopération, car elle est peut-être l’une des clés du rayonnement de l’agriculture en Afrique, et pourquoi pas, de son économie.
Photo crédit : un.org
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